C'EST POLÉMIQUE ! Allez, on en recause en quelques lignes, de cette Maison de la Culture ! Non pas que le dossier ait beaucoup avancé, on a même l'impression que rien ne bouge, mais pour évoquer les prises de positions de deux anciens "ministres" de la Culture locale. Pour ceux qui ne suivent pas ...
Le premier a être sorti du bois (de Séraucourt), comme l'écrit le quotidien local, c'est Philippe Gitton, le Monsieur Culture de l'ex. Lui, qui a voté pour le nouveau projet, soutenu l'ex dans sa démarche, affirmé que rien d'autre n'était possible, a récemment invité la presse à venir l'écouter. Et il a dit quoi ? Qu'avec le départ de Sirops Monin à l'échangeur et l'acquisition du site des Marronniers par la mairie et l'agglo, les cartes étaient rebattues... Que les anciens locaux de l'école de musique et ses 2.000 mètres carrés, où l'ex souhaitait installer les services de la ville, sont dorénavant libres. Et qu'ils peuvent donc servir à une reconstruction de la MCB sur site. Comme le proposent les opposants au projet des pentes de Séraucourt. Et l'ancien colistier de Véronique Fenoll (1) de demander « une étude chiffrée pour savoir combien coûterait cette deuxième option redevenue possible », estimant que rien ne presse, vu que le budget n'est pas ficelé et qu'il faudra attendre décembre pour savoir si la Région s'engage sur les six millions d'euros de subventions.... Vous avez bien lu, décembre ! On ne nous dit pas tout... Enfin, notre ancien "ministre" propose même, si les deux projets nécessitent des budgets similaires, c'est à dire quelque 36 millions d'euros, d'organiser un référendum local ! C'est dire qu'il ne croit pas que le projet alternatif coûte moins cher...
Cette prise de position a évidemment réjoui les opposants à la MCB2. Lesquels ne désarment pas. Après avoir manifesté à de nombreuses reprises et remis leur dossier et les plans de leur projet alternatif, à la ministre de la Culture, pendant le Printemps de Bourges, ils ont déposé, la semaine dernière, en mairie, leur pétition, forte, annoncent-ils, de dix mille signatures...
Par contre, le revirement de Philippe Gitton a passablement énervé un autre ex "ministre" de la Culture, celui de Jacques Rimbault, cette fois, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Il est aujourd'hui président du comité de soutien à la Maison de la Culture, dans lequel figurerait toujours le nom de Philippe Gitton. Dont le « retournement de veste » étonne Charles Parnet qui se dit « malade » de voir Bourges divisée sur ce dossier et assène que « ne pas soutenir le nouveau projet, c'est être contre ». « Si on fait cette nouvelle étude, on repart à zéro, affirme-t-il. Ça prendra du temps, coûtera cher et il n'y aura pas de MCB »...
C'est d'ailleurs ce que pensent de plus en plus de Berruyers. Le scepticisme gagne. Même certains élus. « Le maire est coincé et ne sait pas comment sortir de ce bourbier dont il a hérité », explique l'un d'eux qui ne serait pas étonné qu'un jour prochain quelqu'un lance : «Laisse béton ! ». Ce qui serait bien évidemment un désastre pour Bourges. Un de plus !
(1) Il se murmure que Philippe Gitton a rencontré récemment Véronique Fenoll et Jacques Fleury, ses deux anciens colistiers aux municipales, bannis par le président-maire-etc, devenus conseille(u)rs départementaux...La première étant la vice-présidente de la nouvelle assemblée. Pourrait-elle à son tour retourner un jour sa veste de tailleur ?
-MISE À JOUR/16.05.2015. Le président de la région Centre/Val de Loire a contredit Philippe Gitton, vendredi, pendant sa visite au festival l'Air du temps à Lignières. Affirmant que « beaucoup trop de temps avait été perdu dans ce dossier », François Bonneau a précisé que la subvention régionale, six millions et des poussières, avait non seulement été votée mais qu'elle serait versée avant les élections de décembre... Voire qu'elle pourrait être revue à la hausse.