La ville appelée à lutter contre la jussie...

Publié par Alain Fourgeot sur 20 Juillet 2020, 17:48pm

C'EST INVASIF ! Les marais de l'Yèvre vont-ils bientôt être asphyxiés par la jussie ? C'est en bonne voie... d'eau ! La ludwigia pelploides rampante n'a jamais été si présente dans le lit de l'Yèvre, celui du Langis et les coulants. La sécheresse de l'an dernier n'y est probablement pas étrangère. Les faucardeuses d'une société privée, mises en place par la précédente municipalité, itou. Elles coupent les herbiers mais n'arrachent pas les racines et laissent, de surcroît, s'échapper de nombreux morceaux de cette plante originaire d'Amérique du Sud qui se reproduit à vitesse grand V.

Michel Melin, le président de l'association des maraîchers Patrimoine Marais a donc saisi la nouvelle ministre chargée de la transition écologique, Catherine Menguy, pour lui demander d'intervenir. « J'attire votre attention sur l'état particulièrement préoccupant des deux cours d'eau principaux traversant les marais classés que sont l'Yèvre et le Langis, envahis par de volumineux herbiers de jussie, gênant la circulation des barques et annihilant l'ensemble de la biodiversité aquatique, écrit Michel Melin. Cette situation, de mémoire de maraîcher, est exceptionnelle cet été. »

Le faucardage de l'Yèvre, prévu au cours de la semaine 34 ( 16/23 août, c'est à dire dans un mois*) en prévision de la fête des marais (29.30 août), consiste à couper les roseaux et les algues et « non pas à arracher la jussie et ses racines traçantes ». C'est « une intervention superficielle qui ne traite pas le problème en profondeur » écrit Michel Melin. Il rappelle que Patrimoine Marais « organise des campagnes d'arrachage deux fois par an et mène des actions pédagogiques afin de sensibiliser les maraîchers et le public sur ce problème récurrent, mais cela ne suffit pas ». C'est pourquoi Michel Melin souhaite que la ville « intervienne sur les parties communales des rivières. »

Et ça urge ! Peut-être que Catherine Menguy pourrait venir se rendre compte de l'étendue des dégâts avant le mois de septembre...

* Restera-t-il assez d'eau dans l'Yèvre ? Telle est la question. Au cours d'une récente réunion, le SIVY (Syndicat intercommunal de la Vallée de l'Yèvre) a planché sur un scénario catastrophe semblable à celui de l'an dernier, avec assèchement total des coulants des marais d'en-haut et niveau de l'Yèvre au plus bas. D'ores et déjà, certains coulants des marais d'en bas sont à sec. Le niveau de la Voiselle, de l'Yèvrette, du Faux Palouet et du canal de dessèchement sont au dessous de celui de l'an dernier.

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