C'EST PLEIN ! Après les importantes pluies de ces derniers jours, l'Yèvre ressemble à un affluent de l'Amazone après un orage tropical ! Depuis plus d'un an elle était déjà trop haute, là elle déborde dans certaines parcelles et allées des marais d'en-haut. En bas, les coulants sont pleins. Et la Voiselle a franchi la digue, entre la place des Frênes et la passerelle Nérault (photo). On se souvient que, l'an dernier, d'importants travaux avaient été réalisés (pour un coût de quelque 110.000 euros) sur cette digue, pour éviter que les marais situés de l'autre côté ne soient inondés. Raté !
Mais il n'y a pas que l'eau qui déborde en cette fin d'année dans les marais de Bourges. La fronde aussi... Les deux associations de maraîchers (Patrimoine Marais et AMB) ne sont en effet par vraiment satisfaites de la réponse de l'adjointe à la transition écologique, Catherine Menguy, à leur courrier de novembre dans lequel elles annonçaient refuser le broyeur que la ville avait proposé d'acheter. Depuis le 1er novembre, la dérogation accordée depuis des années n'ayant pas été renouvelée, il est interdit, sous peine d'amende, de brûler les branchages...
Dans sa réponse au courrier de novembre, parvenue aux présidents des associations quelques jours avant Noël, Catherine Menguy propose aux associations d'acheter elles-mêmes du matériel de broyage ou de louer des prestations, en promettant une subvention... Dans sa lettre, Catherine Menguy écrit « être bien consciente de la difficulté due à la configuration du site. Néanmoins, poursuit-elle, aucune des solutions que nous avons abordées n'a eu de retour positif pouvant laisser penser qu'en dehors d'une tolérance au brûlage ou le ramassage* des déchets verts par la collectivité sur des parcelles privées, aucune autre solution n'était possible .»
« La ville de Bourges continuera à proposer une solution par la mise à disposition gratuite de bennes pour le ramassage des déchets verts en étant bien consciente que cette action ne répond pas complètement au besoin, poursuit l'adjointe verte. Je vous encourage à demander à des associations, entreprises ou prestataires, des devis afin d'organiser des journées de broyage dans les marais classés. Je pourrais alors, par le biais d'une subvention exceptionnelle, prendre en charge une partie de cette prestation, à condition, néanmoins, qu'un nombre conséquent de maraîchers participe à cette opération. »
On en est là ! Et si les bennes ne remportent pas un franc succès, surtout auprès des maraîchers d'en-haut, qui devraient transporter leurs branchages dans leurs barques, ce qui est quasi impossible, on voit toujours quelques signaux d'indiens, ici et là ... Quelques maraîchers ont investi dans des broyeurs quand d'autres ont décidé de ne plus couper leurs arbres...
* Beaucoup de villes proposent un ramassage hebdomadaire gratuit des déchets verts des particuliers dans de grands sacs en papier recyclé !
L'eau a traversé la digue et emporté avec elle, dans les jardins en contre-bas, la grave et des branchages...