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C'EST COMMUNAUTAIRE ! Quel gâchis ! C'est le premier mot qui m'est venu aux lèvres en entrant dans l'immeuble Pinon dévasté. Celui qui a accueilli, pendant presque soixante ans, la Maison de la Culture de Bourges. Abandonné en 2012 à son triste sort, sur décision du maire de l'époque, Serge Lepeltier, ce magnifique bâtiment dont la façade de briques rouges est classée à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, va donc devenir, par le fait de... la présidente de Bourges Plus, le nouvel hôtel communautaire. Faute d'un meilleur projet pourrait-on dire. Tant il est vrai qu'on aurait pu envisager une autre vocation pour ce lieu emblématique. Mais voilà, Irène Félix, opposante du premier jour à l'abandon du site et à la construction du nouveau bâtiment des pentes de Séraucourt pour accueillir la Maison de la Culture, voulait investir cet endroit où des générations de Berruyers ont rêvé ... Depuis des années elle trouvait « impensable de rester sans rien faire de cette « ornière, de cette blessure, de cette plaie ouverte ». Une fois élue à la tête de Bourges Plus, elle n'a eu de cesse de rêver d'installer ici son hôtel communautaire. Refusant que ses agents soient décentralisés dans les anciens locaux d'Axéréal, aux Gibjoncs, comme l'avait prévu l'ex-PM.etc. Son rêve est dorénavant sur les rails de la réalité depuis l'acquisition de l'ensemble des bâtiments, y compris ceux de l'ancienne école de musique, propriété de la ville, pour la somme de 150.000 euros.
On en sait aujourd'hui un peu plus sur ce projet qui sera présenté lundi aux Berruyers*. Ils apprendront qu'il a été revu à la baisse depuis les premières annonces. Que seulement cent dix fonctionnaires (deux à trois cents avaient été annoncés) s'installeront ici, que l'Office de tourisme n'y déménagera pas et restera dans ses affreuses bâtisses de la place Simone-Veil. Enfin qu'une brasserie/restaurant devrait trouver place dans ce qui fut la Cafet'. « Ce sera un lieu de vie en plus du lieu administratif, explique Irène Félix, nous voulons rendre aux Berruyers ce lieu qu'ils se sont approprié au fil des années .» Ainsi soit-il.
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- Le hall d'entrée qui donnait accès aux deux théâtres et au cinéma n'accueillera pas, comme prévu initialement, l'Office de tourisme mais deviendra un « espace patrimonial ».
« En gardant les agents au centre-ville, il y a la volonté de contribuer à sa revitalisation » a expliqué jeudi, lors de la visite des lieux, Christophe Matho, le secrétaire général de Bourges Plus. Ainsi l'agglomération va abandonner les sites de Lahitolle et du Prado pour regrouper ici les agents. Par contre, l'immeuble de l'avenue Foch continuera de fonctionner.
Le projet prévoit de construire des bureaux, notamment dans l'ancienne école de musique. La salle Chopin deviendra une salle d'exposition pouvant également accueillir de « l'événementiel ». La Maison de l'habitat, aujourd'hui installée à Avaricum, devrait trouver sa place dans un espace à définir. L'ancienne salle de projection, aujourd'hui vidée de ses sièges, réinstallés au Cinéma, boulevard Clemenceau, devra trouver une autre vocation.
Pour les extérieurs, aucune extension n'est prévue côté cour, où il eût été obligatoire d'effectuer des fouilles archéologiques, les mêmes qui ont fait en partie échouer le projet de réhabilitation des anciens théâtres, le grand et le petit, remplacés aujourd'hui par un trou béant naturellement végétalisé... La Cour de l'ancienne école de musique sera aménagée et ouverte au personnel et au public. ( photo du haut avec en arrière plan le bâtiment de l'ancienne école de musique)
Il faudra attendre la fin 2026, année d'élections municipales et communautaires, pour assister à l'inauguration de cet hôtel. Si tout va bien... D'ici là, beaucoup d'étapes restent à franchir. Le concours d'architectes sera lancé en juin de cette année. Il faudra ensuite réunir un jury qui sélectionnera le lauréat début 2023. Puis « partir en croisade » pour trouver les sous ! « L'ébauche programmatique fait ressortir un coût prévisionnel de travaux de 11,9 millions d'euros hors taxes ramenés à 16,6 millions d'euros hors taxes en coût total estimé de l'opération » explique-t-on. Ce qui devrait être financé en grande partie par l'Agglo, laquelle espère une forte participation de l'État via l'opération Cœur de ville, ainsi que de la région Centre-Val de Loire et du Département.
(*) Réunion publique lundi 2 mai, à 18 heures, salle d’exposition de l’hôtel de ville.
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- La salle Chopin, ressemblant aujourd'hui à un champ de bataille après le passage d'une bande de Huns, devrait devenir une salle polyvalente accueillant expositions et évènements divers.
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