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Bourges-Bazar

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Des mots, des photos, des infos ... par Alain Fourgeot


Quand le maire serre grave les ceintures ...

Publié par Alain Fourgeot sur 17 Décembre 2022, 09:50am

Catégories : #Politique

Quand le maire serre grave les ceintures ...

C'EST SOBRE ! Il en avait fait l'annonce lors du dernier conseil municipal, au grand dam de l'opposition qui aurait voulu un débat : « Je présenterai mi-décembre un plan de sobriété ».  C'est fait... Le maire a dit, il y a quelques jours, pourquoi et comment la Ville et les Berruyers allaient se serrer la ceinture l'an prochain. Pas de hausse d'impôts directs, c'est à dire de la taxe foncière, une promesse de campagne du candidat Yann Galut, pas d'augmentation de la dette, déjà lourde ... Mais 10%  en plus pour les tarifs municipaux, qui concernent tout le monde. Moins pour les cantines scolaires : seulement, si l'on peut dire, 5%, quand le coût de revient des repas connaîtrait « une inflation à 15% » . Entre autres mesures...

Yann-le-Grand-Communicant a donc fait ses annonces devant la presse, pendant que le site de la Ville relayait longuement l'info et que les responsables associatifs concernés recevaient un copieux courrier d'explications. Dans tous les cas, il a rappelé, chiffres à l'appui, qu'aujourd'hui la vie coûtait un pognon de dingue... Que le Covid avait grevé les  finances de la Ville de six millions d'euros. Que l'inflation allait encore peser dans les budgets de toutes les collectivités. Que les hausses des prix de l'énergie  représentaient, pour les années 2022 et 2023,  plus de sept millions et demi d'euros (cinq millions en 2023). Que l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires imposait  une dépense supplémentaire de près de deux millions et demi... Et que, comme l'État, ce radin, ne voulait pas, pour l'heure, augmenter ses dotations, et que l'argent ne tombait pas du ciel, il fallait faire des É-CO-NO-MIES ! 

Voilà donc le pourquoi du plan de sobriété dont vous trouverez le détail sur le site de la ville  ou dans le  Berry républicain, en cliquant sur les liens orange. Les mesures touchent au personnel,  à l'éclairage public la nuit, aux entrainements et aux matches du Bourges Foot 18 et du Bourges XV, qui devront jouer en journée, à la cérémonie des vœux, supprimée (comme sous l'ancien régime, à partir de 2016) quand les budgets communication et réception seront « drastiquement réduits »... Par ailleurs, le budget annoncé pour la candidature de Bourges Capitale de la Culture 2028 sera revu à la baisse, passant de cinquante millions à quarante. Le Bel été connaîtra une « réduction du volume artistique » pour l'équivalent d'une semaine budgétaire. Qu'il n'y aura pas d'Olympiades de quartier en 2023, peut-être en 2024... Que certains grands projets, le plan école, les travaux du stade Jacques-Rimbault, seront « redimensionnés »... Ah !, une bonne nouvelle dans ce flot d'annonces attristantes : le bassin extérieur* du Centre nautique Raymond-Boisdé, qui avait valu un grand débat au dernier conseil, et dont l'avenir paraissait incertain (relire A travers les mots, la réalité lisible...) va rouvrir en janvier... provisoirement ! 

Qu'en conclure ? Qu'aux mêmes maux on applique les mêmes remèdes. Que l'on soit chef de famille ou élu : quand l'argent manque on sert les boulons. Et que l'histoire se répète, même si le contexte est un peu différent. Qu'on avait déjà connu un plan de sobriété, ou d'austérité, choisissez, qui ne disait pas son nom, en 2016, sous l'ex-PM-etc, lequel voulait éviter à la ville, disait-il « d'être mise sous tutelle ». L'opposition de l'époque avait poussé des cris d'orfraie... 

Pour mémoire, début 2015, Pascal Blanc avait annoncé au conseil  « une action volontaire de rationalisation budgétaire ». Des économies sur l'ensemble des services et « une feuille de route » que l'ex-PM-etc avait située autour sur deux axes : « Ne pas impacter les familles et ne pas augmenter les taux d'imposition »...  Lesquels avait déjà augmenté puisque la suppression de l'abattement à la base s'était traduit par une hausse de 83 euros pour tous les foyers imposables... Et, pour autant, quelques mois plus tard, le conseil votait une hausse de 9% du taux d'imposition... Pascal Blanc avait justifié ses décisions avec cet argument : « Je préfère l'impopularité provisoire à l'irresponsabilité politique, à la lâcheté. J'ai pris des coups mais j'assume et je ne renoncerai pas à faire des choix quoiqu'il en coûte. » Un quoiqu'il en coûte ... qui lui aura probablement coûté cher ! 

* La Ville a annoncé ce lundi les horaires d'ouverture de la piscine à partir du 3 janvier. Avec ce commentaire : «  Des travaux devront cependant être effectués au printemps prochain, entrainant une fermeture provisoire. Pour rappel, et dans le cadre du plan de sobriété et d’économie, sa fermeture durant cinq à sept mois (de novembre à mars) est à l’étude (hypothèse de travail). » 

 

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