Trop de maisons closes rue Émile-Zola !

Publié par Alain Fourgeot sur 6 Décembre 2013, 19:18pm

C'est le désert ! Pour se rendre compte de la désertification du centre-ville au profit des immondes zones commerciales périphériques, il suffit de passer rue Émile-Zola, qui va de la rue Moyenne à la rue des Armuriers. Treize commerces potentiels et dix de fermés ! Il est devenu sinistre, ce petit bout de rue. Rideaux baissés, courrier entassé sous les portes, panneaux " À vendre ou " À louer", vitrines opaques. Là où il avait des boutiques de fringues, un salon de thé et de chicha, un magasin de savons, une galerie/atelier, j'en passe… Et ce n'est pas fini. Si l'on poursuit son chemin rue des Armuriers, direction le pont d'Auron, par la rue du même nom, on compte vingt- cinq, vingt-six boutiques fermées ! Un quartier entièrement sinistré et ça n'a rien à voir avec les affiches collées sur certaines vitrines ! On nous dit depuis des années que le futur truc d'Avaricum, avec ses enseignes «porteuses», Zara, Monoprix, Foot je ne sais quoi … va «revitaliser le centre-ville » Qui croit que ce machin aura des retombées bénéfiques sur ce quartier ? Je crains même que ça soit pire qu'avant. Et je me dis que tout ce pognon englouti dans le béton de ce chantier aurait probablement été plus utile réinjecté pour aider à la réhabilitation les boutiques vides et à la réinstallation des commerçants, à la création de points de fixation et d'animation dans plusieurs endroits de la ville. Façon puzzle, quoi ! La rue Émile-Zola, revenons-y, on pourrait aussi la rendre aux piétons. Peut-être que ça donnerait quelques idées à des commerçants. Et pendant qu'on y est, rendre aussi aux piétons et aux terrasses de bistrots et de restos, la rue des Armuriers, à partir des dernières places de parking de la place de la Préfecture, ainsi que la place des Quatre- Pilliers, la rue Jacques-Cœur, jusqu'au palais du même nom, et la rue du docteur Témoin, pour multiplier par trois les liaisons douces jusqu'à la rue Moyenne… En attendant de la rendre elle-aussi à la vie !

On en a causé, de la Macu, mais on fait quoi ?

Le personnel de la MCB pour la reconstruction ...

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Manivert

01/02/2014 20:41

Bonjour, Mon mari et moi, originaire de Troyes, sommes rentrés depuis peu du Canada avec l'envie de développer un concept nouveau et moderne de restauration. Nous avons choisi Bourges car aujourd'hui tout reste à faire dans cette jolie ville. Nous avons pour projet de nous installer dans la rue Emile Zola afin de dynamiser cette magnifique rue, aujourd'hui à l'abandon malgré sa place centrale. Nous désirons faire un appel à tous ceux qui désirent ouvrir un commerce et qui recherchent un local accessible en terme de prix et au coeur du centre de Bourges. Nous sommes prêt, nous, à prendre le risque d'ouvrir dans une rue aujourd'hui désertée. Si d'autres commerçants nous suivent, ça pourra être une jolie renaissance pour la rue Emile Zola. A bon entendeur! ( : Maude & Julien

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Alain Fourgeot

03/02/2014 09:53

Bravo. Et bienvenue à Bourges. On espérant que d'autres commerçants vont suivront.

Louis

22/12/2013 01:29

Très intéressant ça, et pas si éloigné des difficultés que connaissent aussi d'autres villes de même taille, comme Angers ou Orléans, souvent pour les mêmes raisons et avec les mêmes "remèdes" peu efficaces. Je relaie ici http://www.economievisio.com/v458-bourges/article-desertification-commerciale-des-centres-villes-bourges-tou.html?id=7291

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FranckM

11/01/2014 19:37

Louis la cause de la mort des centres villes en France, ce n'est pas les centre commerciaux qui s'installent aux centres, ceux ci ont globalement un effet positif sur le centre ville, c'est surtout l'extension sans fin de la périphérie commerciale.

David

12/12/2013 20:49

Très juste.Le petit commerce surtaxé donc non concurrentiel, le commerce en ligne , les drives...... Le petit commerce est sous assistance respiratoire......

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Alain Fourgeot

13/12/2013 08:12

Certes, mais si les commerces sont "surtaxés" ils le sont aussi route de La Charité, non ! Et à voir les files de bagnoles dans cette zone, semaine et fêtes, on se dit qu'il reste tout de même quelques sous dans les portefeuilles. Y compris pour aller se bâfrer dans les "salles à manger" industrielles…Je pense que la désertification des centres est la conséquence de beaucoup d'autres choses. Notamment de la migration vers l'extérieur de la ville du tertiaire; à une "américanisation" des modes de consommation; et à des politiques qui idolâtrent le "driving" au dépens du "walking" et qui se foutent pas mal de l'état de la planète...

André

12/12/2013 18:05

Le désertification du centre ville hélas ne fait que commencer. Les raisons évoquées dans l'article sont recevables même si j'y trouve une pointe de démagogie. Les raisons sont multiples et complexes.Que dire des montagnes de taxes, de prélèvements, d'impôts prélevées par un état racketteur,du pouvoir d'achat des citoyens et de la consommation des ménages en baisse, du coût de la vie qui ne cesse de monter( augmentation prochaine du tabac de l'électricité de la sncf etc..),des salaires et des retraites de stagner. Sans parler du commerce en ligne qui va sonner l'hallali du petit commerce. Plus besoin de rues piétonnes, de parkings. Un écran.... Un vrai désert quoi !!! Qui rue Emile zola ou ailleurs voudrait encore engager son avenir ? Croire que l'on peut préserver,comme au siècle dernier la lampe à huile contre l'ampoule électrique où le papier carbone contre l'imprimante est une utopie.Demain ne sera jamais plus comme hier.

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gilblog

10/12/2013 08:01

Bien vu, bien dit. Une fois encore, les politiques sans imagination et sans projet posent ici ou là des "équipements" ou des "centres" de quelque chose, au lieu de chercher à insuffler de la vie....

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FranckM

06/12/2013 20:22

Très bon article. Une bonne analyse de ce coin commercial de Bourges qui est en train de rendre son dernier souffle. Cela est bien dommage car cette rue Émile Zola possède de très belle façade commerciales qu'il serait dommage de perdre. Quand en septembre, j'avais recensé les locaux commerciaux vides du centre ville élargi, j'avais fait le triste constat que la rue Émile Zola était la plus touché proportionnellement par la désertification commerciale (par contre je n'en avais trouvé que 6 de vides). Les gens sous estiment la désertification commerciale des villes, car souvent la vacance commerciale touchent les rues qui ne sont pas sur le parcours centrale des acheteurs (les rues N)1), donc il ne remorque pas ce problème de plus en plus préoccupant en France. Cette rue est pourtant une parfaite jonction entre la rue Moyenne et la rue d'Auron mais comme beaucoup de rue de Bourges elle donne la priorité à la voiture qui ne lui rend pas car le stationnement ne profite pas aux commerces. No parking no business, est une phrase pas applicable à cette rue. Même si il ne faut pas piétonniser tout le centre, la piétonnisation peut sauver cette rue. Et Avaricum qui est utile pour le centre ville (même si seul les grands locaux commerciaux sont remplie), ne pourra en effet pas faire grand chose pour cette rue. Il sera utile pour le triangle commerciale n°1 (Mirebeau, Coursalon, Moyenne, Commerce, Pelvoysin). Pour les autres rues du centre ville, il faudra qu'elle se différencient pas une offre alternative aux commerces de franchises.

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