C'EST POUR L'ÉTÉ ! Les arbres d'ici sont probablement moins remarquables que ceux de là-bas, puisqu'aucune manifestation n'est venue présider à leur abattage. Ils n'ont pas eu droit à un baptême républicain, ni même à une petite couverture en crochet...
La coupe a déjà commencé. Quarante disparaîtront du paysage dans les semaines à venir. Essentiellement des saules. Et ce pour permettre au chantier de la base de loisirs du Val d'Auron d'avancer au plus vite. Elle devrait être opérationnelle en juin prochain, ont promis les élus, en visite sur site et sous parapluie l'autre matin.
Une base de loisirs pour « compenser » la fermeture de la piscine Robinson (1), « sacrifiée sur l'autel des économies » comme l'écrit ce jour le quotidien local ! Il y a de ça... Une plage de soixante mètres de long, de vingt-deux de profondeur, des terrains pour ceux qu'ont les boules, un autre pour les volleyeurs sur le sable, des tables de pique-nique et même des barbecues seront installés ici, en face des cours de tennis, pas loin de la base de voile. La plage existante ? Elle dépend de la commune de Plaimpied qui ne veut pas lâcher un kopeck pour le plan d'eau ...Et ici comme ailleurs, l'agglomération montre ses limites.
Montant de cette première tranche de travaux : dans les cent dix mille euros. Mais ce n'est qu'un début. Car le président-maire-etc « fidèle à une promesse de campagne », on ne se pince pas jusqu'au sang, annonce une possible baignade dans la mare aux oies, aux hérons et aux canards pour ... 2018 ! D'ici là, de très nécessaires tests sur la qualité de l'eau vont être réalisés. Plus tard, si l'autorisation est donnée par l'administration, on installera des sanitaires, un poste de surveillance pour le moniteur sachant nager et sauver ceux qui ne savent pas et même une bâche étanche au fond de l'eau, sur le périmètre concerné. Combien ça va coûter ? Motus des élus...
En attendant, si l'on croit les réseaux sociaux, beaucoup de Berruyers semblent impatients de voir s'ouvrir cette base de loisirs. Elle sera, à n'en pas douter, un nouvel atout pour le Val d'Auron. Qui n'en manquent pas.
(1) Il y a tout juste un an, la ministre des Sports locale commentait ainsi la décision de fermeture de Robinson: « Oui elle ferme puisqu’elle était déjà en sursis depuis une quinzaine d’années par rapport à des problématiques d’hygiène et de sécurité. Les opposants disent ce qu’ils veulent mais ce que nous constatons c’est que chaque année, il faut injecter 50.000 euros de remise en état notamment de fissures et de carrelage car la piscine est en zone inondable. Nous ne respectons même plus les règles de l’ARS. Par exemple, lorsque vous prenez votre douche, les eaux usées vont dans le pédiluve alors que les enfants sont proches. Nous avons eu voilà quelques temps un accident et il ne faut pas jouer avec la sécurité des Berruyers et en parallèle, cette piscine nous coûte pour les deux mois 250.000 euros. Elle fermera donc.»
On peut aussi relire ça : Sous l'austérité, ben oui, la plage ; T'as vu la gueule des barbecues; Robinson, avant de toucher le-fond.