Il faut en causer ! L'architecte berruyer Christian Gimonet a présenté dernièrement, aux Amis de la Maison de la Culture, réunis en assemblée générale, un contre-projet pour une Maison de la Culture in situ... Alors que la ville de Bourges, avec le soutien du ministère de la Culture, a annoncé un projet de reconstruction sur la place Séraucourt - lire par ailleurs, la résistance s'organise. On pourra lire la totalité de son exposé et voir tous les croquis de son projet, sur son site dont voici le lien : http://www.gimonet-christian.fr/Bourges/BGS.html.
« La Maison de la Culture fut l'une des deux raisons de mon amarrage à Bourges, écrit Christian Gimonet ( qui vivait aux États-Unis en début des années 1960 ) et je ne peux accepter que cette Maison redevienne cette coquille vide ouverte à tous les vents, qu'adolescent, désirant devenir architecte, forçant la clôture, je visitais pour essayer de comprendre ce qu'était un bâtiment ». Plus loin : « Comment peut-on mésestimer et faire table rase de la charge sensible, faite d'émotions, d'ouverture, de bonheurs, que cette maison peut signifier pour tant de Berruyers ? Gommer ce que Malraux en offrant un tel outil à inspirer, comme Gabriel Monnet a pu en faire une maison si vivante et enrichissante. »
Quel avenir pour ce contre-projet ? L'avenir nous le dira. Irène Félix, candidate PS à la mairie, s'est déjà prononcée sur un projet in situ et a remercié, sur les réseaux sociaux, Christian Gimonet « de nourrir le débat sur la Maison de la Culture en proposant un projet audacieux, auquel je n'aurais, je le reconnais, pas pensé ». « Faut-il l'adopter ? A ce stade, je ne sais, écrit-elle, mais cet apport très significatif montre qu'un dossier s'enrichit toujours du débat. C'est cela la ville que je veux, une ville construite ensemble, avec une audace qui n'interdit pas le réalisme. » La Maison de la Culture sera au centre des prochaines municipales... A n'en pas douter.
Les croquis : vue de la place du 8 Mai en haut ; vue nocturne de la place Malraux, en bas.