Belles photos d'une planète en danger ...

Publié par Alain Fourgeot sur 27 Décembre 2017, 17:40pm

C'EST OBJECTIF ! Un rhinocéros noir, abattu par des trafiquants de cornes ... Pour cette photo baptisée Mémorial d'une espèce, Brent Stirton, photojournaliste d'Afrique du Sud, a été nommé Photographe de l'année 2017. La légende : « Cette photo a été prise dans le parc africain d'Hluhluwe Imfolozi, moins de huit heures avant que la scène ne soit immortalisée. Des braconniers lui ont tendu une embuscade à un point d'eau et l'ont abattu à l'aide d'un silencieux. L'autopsie a révélé que la balle a causé d'importants dégâts internes, sans toutefois entrainer la mort. Le rhinocéros a couru sur une courte distance, est tombé à genoux avant d'être achevé d'un tir dans la tête à bout portant. Cette image souligne le massacre des populations de rhinocéros en Afrique dont l'essentiel émane du trafic de cornes, toujours en expansion. Autrefois l'espèce du rhinocéros la plus nombreuse, le noir est aujourd'hui en danger critique d'extinction, mois de quatre mille individus survivent encore dans la nature. » Et si rien n'arrête les trafiquants, qui fournissent notamment les marchés asiatiques et les officines de la médecine chinoise*, le rhinocéros noir et les autres risquent de disparaitre à l'état sauvage avant le milieu de ce siècle... La planète court à sa perte, serait-ce la seule solution ?

Mais la planète offre encore de magnifiques spectacles, comme le montre l'exposition du Concours international des photographes de nature de la Wildlife Photographer of the Year 2017, visible au Muséum. Cent photos primées sont à admirer jusqu'au mois de mars. Elles ont été sélectionnées parmi les 49.000 images en provenance de quatre-vingt-dix pays », précise le site du Muséum d'histoire naturelle**. Expo à ne pas manquer.

* La médecine chinoise est une véritable plaie pour la faune mondiale. Les rhinocéros, les éléphants, les gorilles, les serpents, etc, sont les principales victimes, mais pas seulement. Depuis quelques années, l'âne fait également l'objet d'un nouveau trafic mondial. Le braconnage des bêtes de somme est très répandu, au point où les paysans sont parfois obligés de protéger leurs animaux. La peau des ânes sert à fabriquer l'ejiao, une gélatine qui serait un élixir de jouvence ... La Chine ayant exterminé tous ses ânes ou presque, les Chinois se tournent aujourd'hui vers d'autres pays. Un peau d'âne se vendrait 12.000 euros le kilo sous le manteau.

* « Le cru 2017 présente cent photographies ...» peut-on lire sur le site du Muséum. On rappelle au rédacteur de la présentation de cette exposition que le mot cru est lié au terroir et en aucun cas au millésime...