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Bourges-Bazar

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Des mots, des photos, des infos ... par Alain Fourgeot


A travers les mots, la réalité lisible (21)...

Publié par Alain Fourgeot sur 15 Mars 2015, 19:26pm

Catégories : #A travers les mots

A travers les mots, la réalité lisible (21)...

C'est dans l'actu ! C’est une rubrique qui revient régulièrement ici. Une sorte de grand bazar d’échos, d’infos, de mots lus, de choses vues… Comme un trait d'union. Certains m'ont suggéré de changer le mot "lisible" par le mot "risible"... Dans ce vingtième-et-unième épisode, on parle commerce, politique, culture, entre autres choses...

- C'est roulant ! Comme j'étais absent un certain nombre de semaines en début d'année, quelques évènements m'ont échappé. On ne m'avait pas dit, je n'ai lu nulle part, même pas chez ceux qui hurlaient, à juste titre, contre la destruction sans préavis de l'ancien, place Séraucourt, que le skatepark provisoire était ouvert stade Alfred-Depège. Un pratiquant m'a soufflé l'autre jour à l'oreille, mais chut, que c'était cent fois mieux qu'avant... Où sera construit définitivement le prochain skatepark ? Si quelqu'un sait...

- C'est gourmand ! Les frères Rétif ont donc décidé de ne plus participer à la piste aux étoiles ! Et ils ont même rendu la leur au Guide Rouge. Un étoilé de moins à Bourges, qui a compté trois, il y a quelques années, contre un seul aujourd'hui. Les frangins Rétif ont tout changé, même le nom : Adieu le d'Antan, bonjour la Suite, une rôtisserie plantée dans un décor très moderne. Puisqu'on est dans la cuisine, on a retrouvé Thierry Finet, qui fut jadis étoilé au Piet à Terre (aujourd'hui le Cercle). Il a eu droit à un joli portrait dans le quotidien local, où l'on apprend que l'actuel conseiller culinaire de Sirops Monin est au Brésil, dans le cadre de l'opération Goût de France, initiée par Alain Ducasse et le Quai d'Orsay. Et qu'il n'a aucune envie de repartir dans l'aventure gastronomique...

- C'est politique ! Comme vous le savez, on vote très bientôt pour les départementales, qui étaient, dans le temps, des cantonales. Étant favorable à la disparition des départements et à l'allégement du millefeuille dispendieux français, je m'interroge... D'autant plus quand je vois les binômes proposés et l'affligeant spectacle de la politique locale. Deux vice-présidents de l'actuel conseil général opposés dans le même canton ! L e PS qui s'est -je lis - « tout naturellement rapproché du Front démocratique écologique et social pour s'opposer aux râlochons ». Deux adjoints berruyers et un conseiller municipal opposés ailleurs. Mais il y a des bulletins... blancs. Avec un petit b !

- C'est commercial ! Il y a ce grand débat qui agite beaucoup de monde sur la multiplication des grandes surfaces, ces hypers boursoufflés qui défigurent encore un peu plus une France devenue franchement môche... Dans le concert de protestations, j'ai retenu le coup de gueule de Paul-André Aubrun, ancien élu berruyer, propriétaire du magasin éponyme. « Sur les 45.400 mètres carrés de surface autorisés, il y en a la moitié qui va crever. Et tout ce qui reste de proximité va disparaître. Je me demande si nos élus ne sont pas tombés sur la tête.» Ben si... Et les clients aussi.

- C'est pavé ! Alors qu'on a refait toutes les rues autour du machin d'Avaricum, le quotidien local a judicieusement fait un papier sur l'état de nos rues piétonnes qui datent de l'époque Rimbault, c'est dire. Les cantonniers de la ville ont beau être les rois de la rustine, elles sont devenues de vrais dangers publics, pleines de trous, de pavés déchaussés, j'en passe. Ils sont au courant, à la ville ? Ben oui, c'est vrai, a reconnu le directeur technique du service de voirie, Joachim Guesdes, ajoutant que les travaux de réfection n'étaient pas d'actualité. Pas de sous, la faute à Hollande, probablement ... Et de préciser, dans la foulée, que la piétonnisation totale de centre-ville « n'est pas envisageable ». On se demande bien pourquoi. Quant à Jean-Louis Tabare, commerçant en vue de la rue principal, il a un argument en béton pour défendre la bagnole : « La piétonnisation serait catastrophique pour les assurances, les mutuelles, les banques », qu'il a sorti, sans rire... Ah bon, c'est si lourd que ça les enveloppes !

- C'est chiffré ! Comme il faut essayer de convaincre les sceptiques, il en reste, les thuriféraires du nouvel Avaricum balancent régulièrement des chiffres justifiant la construction de ce nouveau quartier de verre et de bois. Ainsi, il aurait reçu trente-six mille visiteurs entre le 18 et le 28 février. Dingue ! Surprenant ? Et, alors que nombre de visiteurs se plaignent de trouver beaucoup de boutiques encore non attribuées, les mêmes laudateurs chiffrent à 80% la part des surfaces ouvertes dès le 18 février. 80% d'une superficie de vente de 9.500 mètres-carrés soit 7.600 mètres-carrés. Dont 6.800 aujourd'hui occupés par les cinq grosses enseignes... N'empêche, il reste encore beaucoup de façades aveugles.

- C'est promo ! Sur le site de LSA (Libre Service Actualités), spécialisée dans la grande distribution, on peut lire que depuis le 18 février, jour d'ouverture d'Avaricum, « le cœur de la ville bat plus fort », selon le slogan affiché en ville par la Sogeprom, filiale de promotion immobilière de Société générale, qui a opéré cette « greffe intra-urbaine ». Et d'expliquer que « la condition première pour qu’une telle opération prenne est que le neuf communique avec l’ancien. Comme on brancherait les vaisseaux sanguins sur le nouvel organe ». Pourvu qu'il n'y ait pas de rejet.

- C'était hier ! Toujours sur le même site, on peur lire que les architectes ont conçu « un centre ouvert disposé en quatre îlots, entre lesquels les larges allées se raccordent naturellement aux rues adjacentes. » Bonne idée, d'ailleurs, au moins on est à l'air libre... De poursuivre : « Le plan de masse reconstitue les pâtés de maisons tels qu’ils devaient exister avant le laminage du quartier, vers 1960, par des tours d’HLM, aujourd’hui rasées.» J'aime beaucoup le ... "devaient". « L’autre avantage est de pouvoir y tailler sur mesure des formats de magasins introuvables dans l’hypocentre » peut-on encore lire. Si on avait bien chercher...

- C'est humide ! La passerelle de la gare est décidément poursuivie par la scoumoune... Les deux ascenseurs centraux sont à nouveau en maintenance pour une durée indéterminée pour cause de fuite dans leurs couches. Il y aurait des infiltrations. On se souvient que la « maintenance » que l'ascenseur sud avait duré neuf mois... Vivement l'accouchement !

- C'est moche ! Dans le quotidien local, cette page sur les élections départementales et les réseaux sociaux. Où il est expliqué que les candidats utilisent presque tous Facebook et Twitter pour leur « propagande », selon le mot du journaliste ! En illustration, des posts de quatre candidats. Dont celui de Wladimir d'Ormesson (UMP), qui évoque le conseil départemental(e) avec un e et celui du Front nat' qui est écrit dans un français aussi approximatif que ses idées...

- C'est de l'intox ! La concertation lancée par le président-maire-etc concernant le bâtiment jadis occupé par la Maison de la Culture est-elle bidon ? On peut le croire puisqu'on peut y voter autant de fois qu'on veut et répéter ses idées à l'envi. J'ai donc envoyé plusieurs réponses sur maison-culture-appel-idees-ouvert proposant que soit créée, dans les ruines de la Macu une Maison des vins de Loire pour qu'on y organise, chaque année, un immense salon des vins ... Que tous les fous de vin en fassent autant, de toute façon le président-maire-etc fera ce qu'il veut !

- C'est dimanche ! Le marché du dimanche matin, à Saint-Bonnet. Des bagnoles partout, sur les trottoirs, sur les ilôts, dans tous les sens et même au milieu du boulevard, entre les feux tricolores. On pouvait à peine tourner à gauche en descendant de la rue Jean-Girard. Et la nouvelle piste cyclable de la rue de Peterborough était à nouveau envahie. Solution ? Des baffes ? Les parkings gratuits le dimanche matin ? Il restait 344 places libres dans les étages du machin d'Avaricum (pourtant pas cher, un euro les deux heures) et le parking Saint-Bonnet n'était pas plein. Verbaliser ? Ça, c'est impossible. Le dimanche à Bourges on peut faire n'importe quoi, les chargés-de-faire-rentrer-le-pognon-dans-les-parcmètres.... ne travaillent pas car les parcmètres sont au repos. C'est le jour des seigneurs !

- C'est cochon ! Dans les marais de Bourges, avec le retour des beaux jours, du presque Printemps, passent des grues par milliers mais aussi des porcs, des cochons, des truies, pas vraiment sauvages, mais peu domestiqués, qui transforment les places en bauges, laissant derrière eux sacs de malbouffe rapide, papiers gras, verres en plastique, mignonnettes d'alcool quand ce ne sont pas des préservatifs... Heureusement, sinon ils pourraient se reproduire !

C'est tout pour aujourd'hui ...

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P
Comme d'habitude beaucoup de très bonnes analyse mais nous ne comprenons toujours pas votre acharnement sur le truc (même si sur certain point nous sommes d'accord), nous vous avons répondus sur notre page avec un un ton disons assez direct.
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