C'EST DANS L'ACTU. C'est une rubrique qui revient régulièrement ici, autour du 5 du mois. Une sorte de grand bazar d'échos, d'infos, de mots. Comme un trait d'union. Certains m'ont suggéré de changer le mot "lisible" par le mot "risible" et il est vrai que, parfois, c'est tentant. Épisode 83. De tout un peu .
- C'EST INAUGURÉ ! L'évènement du mois de septembre a bien évidemment été l'inauguration du nouveau bâtiment abritant la Maison de la Culture. Le discours d'Irène Félix, la patronne de l'agglo, opposante historique à cette construction, dont le discours ressemblait à un « carnet de commandes », comme lui a lancé la ministre de la Culture, a reçu des applaudissements disons...polis de nombreux invités. Et des regards croisés désapprobateurs : « À deux pas d'ici était la Maison de la Culture... » a-t-elle lancé. Elle est aujourd'hui ici... Comme l'a souligné Roselyne Bachelot : « C'est bien l'inauguration de ce nouveau bâtiment qui nous réunit, mais la Maison de la Culture, elle, elle existe depuis 1964, elle a cinquante-sept ans, c'est jeune ».
- C'EST EUX ! Les anciens maires de Bourges étaient bien évidemment invités à cette inauguration mais ne sont pas intervenus à la tribune. Pascal Blanc a commenté l'évènement sur les réseaux en publiant une photo de la plaque inaugurale sur laquelle ne figurent pas leur nom respectif - mais bien celui d'Irène Félix- avec cet exergue : « Finalement, et si c'étaient eux les vrais porteurs de ce beau projet ? » Ajoutant, plus loin, en réponse à quelques commentaires : « Rappelons que Bourges Plus finance en partie cette infrastructure, la décision a été prise sous ma présidence. Entre temps, Madame Félix est devenue présidente et c'est à ce titre que son nom figure sur la place inaugurale. Cependant, il aurait été de bon ton et très républicain de faire apparaître sur cette plaque ou à proximité immédiate le nom de son initiateur, Serge Lepeltier. Me concernant, les glorioles n'ont jamais guidé mes pas...»
- C'EST L'AGGLO ! Le bâtiment de la Macu, signé Marcel Pinon, et l'ancienne école de musique, vont donc devenir l'hôtel communautaire. Ainsi en a décidé Irène Félix qui souhaite transférer dans ce qu'elle appelle « cette friche urbaine » une partie des services de Bourges Plus, transformer l'ancien hall d'accueil en salle d'exposition et y installer l'office de tourisme. « La bonne idée c'est que cela va permettre de rapatrier dans le centre-ville deux à trois cents emplois tertiaires, ils manquent, commentait un élu à l'issue des discours. Mais on aurait pu imaginer une autre issue avec un projet tourné vers la culture et le patrimoine, le lieu le méritait. » Avis partagé par beaucoup d'amoureux du bâtiment.
- C'EST ABANDONNÉ ! Du coup, que vont devenir les anciens locaux d'Axéréal, aux Gibjoncs, acheté jadis par l'ex-PM-etc. pour en faire ... l'hôtel communautaire. La nouvelle patronne de l'agglomération avait envisagé un temps de le revendre mais il semble que ce ne soit plus d'actualité... Elle a annoncé il y a quelques mois « prendre le temps de la réflexion ». Plusieurs projets sont dans les cartons... mais il est, pour elle, hors de question d'y transférer l'École nationale supérieure d'art. Le maintien de l'Ensa dans l'ancien lycée Alain-Fournier, en piteux état, rue Édouard-Branly, a été demandé à Roselyne Bachelot... par l'ensemble des élus. Réponse dans les mois à venir.
- C'EST PRIVÉ ! Les sorties de Catherine Menguy, la ministre à la transition écologique, valent toujours leur pesant de jussie ! Lors de l'assemblée générale de l'AMB ( Association des maraîchers de Bourges) elle a déclaré : « Il ne faut pas toujours demander plus à la municipalité et les solutions vous ne les avez pas encore trouvées ! On ne va pas utiliser l'argent public pour entretenir le domaine privé ! » Étonnamment, quand il est question de tourisme dans les marais et de la circulation automobile sur le chemin de Caraqui on ne parle plus de domaine privé...
- C'EST RÉPONDU ! Dans sa lettre mensuelle, le patron de l'AMB, Jean Guimier, a d'ailleurs mis quelques points sur les i... « Cette assemblée générale a permis à toutes et à tous de comprendre que la nouvelle municipalité n'a pas l'intention de dépenser de l'argent pour les marais, ou tout du moins le minimum, écrit-il. Les maraîchers, ces nantis, devront se débrouiller seuls mais "avec des obligations à respecter". » « Les marais sont peut-être privés, écrit encore Jean Guimier, mais ils sont classés et de plus en plus fréquentés. Il y a plus de monde dans les marais qu'aux Près-Fichaux - je sous-entends par là que les Près-Fichaux coûtent plus cher à la Ville que nos marais... »
- C'EST DIG ! Jean Guimier aborde également le sujet du Langis dont la pollution et l'envasement ne sont pas du fait des maraîchers et ces derniers ne peuvent évidemment régler ces problèmes. « Les précédentes municipalités l'avaient bien compris en mettant une DIG (Déclaration d'intérêt général) en place et la reconduisant », poursuit le président qui considère « que le patrimoine touristique local mériterait bien plus que des bonnes paroles entendues pendant les périodes électorales...»
- C'EST FEU ! Une rumeur court depuis quelques semaines dans les marais : les feux seraient à nouveau autorisés dès le 1er novembre prochain. Faux ! La dérogation municipale, qui courait depuis des années, n'est plus de mise depuis le 1er avril dernier et elle ne sera pas reconduite. Michel Melin, le président de Patrimoine Marais a envoyé un courrier à ses adhérents pour mettre fin à la rumeur de "radio-coulants". Il en a profité pour faire le point et annoncé qu'il avait transmis un courrier à l'ARS (Agence régionale de Santé) concernant le brûlage dans les quarante-cinq hectares des marais d'en-haut... pour lesquels le problème de l'évacuation des branchages des coupes hivernales reste entier.
- C'EST BROYÉ ! Car l'adjointe à l'écologie punitive reste sur ses positions et elle a la loi pour elle... L'idée de l'achat d'un broyeur est toujours d'actualité. Coût 4.000 euros pour une machine à moteur thermique (polluant !) qui pourra avaler des branches de dix centimètres de section et sera disponible trois fois durant la saison, du 1er novembre au 30 mars, dans des lieux encore à déterminer... Encore faudra-t-il acheminer les branchages, ce que beaucoup ne pourront pas faire... « Je ne couperai plus mes saules, lançait l'autre jour un maraîcher depuis sa barque, ils monteront jusqu'au ciel, comme moi un de ces jours ... »
C'est tout pour aujourd'hui ...
* Auteure du livre le Mythe Tapie, chronique des années quatre-vingts.